Connus depuis
quelques 400 ans, les Epagneuls King-Charles doivent leur nom ' à
l'engouement drles 1eret surtout de Charles II d'Angleterre qui ne
se déplaçait jamais sans une meute de ces petits chiens
qui partageaient l'intimité du souverain, dormant dans les
lits, admis au Parlement, dans tous les lieux publics, au Théâtre.
Ils partagèrent même son lit de mort malgré la
désapprobation de l'évêque Burnet.
En 1613 le Capitaine Saris revint du Japon avec un épagneul
oriental,
il yvait une similitude de taille et de forme entre les épagneuls
des Cours orientales et occidentales.
La soeur préférée de Charles II, Henriette ramena
également des épagneuls nains de la Cour de France.
Ils sont immortalisés sur les toiles de Rembrandt, Rubens,
Greuze, Gainsborough et plus tard Van Dyck. Parmi les épagneuls
d'Henriette d'Angleterre se trouvait un petit noir/feu aux ongles
soudés du no m de Pyrame, particularité que l'on retrouve
encore aujourd'hui dans certaines lignées.
On peut donc penser que des croisements eurent lieu entre tous ces
épagneuls de petite taille, et qu'une sélection s'opéra
afin d'obtenir un museau plus court et retroussé, en vogue
à l'époque, le Carlin étant également
fort prisé.
On rapporte que lors du naufrage de son bateau au large des côtes
d'Ecosse,
le frère du roi James II s'écria "sauvez les chiens"
et après coup "et le Capitaine Churchill".
Le Capitaine Churchill devint plus tard Duc de Marlborough et la légende
veut que la Duchesse Sarah, impatiente de connaitre le sort de son
époux à l'issue de la bataille de Blenheim, caressait
sans cesse la tête de sa petite chienne blanche et orange qui
attendait des petits. Lorsqu'elle mis bas, les 5 chiots portait sur
le crâne le pouce de la Duchesse.
Ce "spot" figure toujours au standard aujourd'hui.
De tous temps ces petits épagneuls ont été intimement
liés à la vie de la noblesse anglaise. Le medecin d'Elisabeth
1ère, le Docteur Caïus, les a décrits comme "Aimables,
gentils, réconforteurs", il leur attribuait le pouvoir
de guérir les maux d'estomac.
L'infortunée Marie Stuart monta à l'échafaud
en cachant sous sa robe
2 de ses petits favoris qui mordirent parait-il le bourreau.
Les King-Charles ont gardé une immense popularité pendant
le règne d'Edouard 1er, puis cette dernière a graduellement
décliné après la seconde guerre mondiale.
Dans les années 20, un riche americain Mr Roswell Elridge,
offrit un prix de 25 £sterlling pour récompenser celui
qui produirait un sujet se rapprochant des épagneuls originels,
le Cavalier King-Charles était né,
son essor failli bien être fatal à son cousin le King
et nous devons la sauvegarde de ce dernier grâce à la
pugnacité d'une poignée d'éleveurs qui nous ont
précédés.
Qu'ils soient remerciés de leur ténacité sans
quoi nous serions passés à côté d'une bien
belle aventure.
(d'après les références bibliographiques de Mrs
Alicia Pennington et Joyce Birchal ).